Ledoyen porte bien son nom, un des doyens qu’il est, en effet, parmi les restaurants de Paris : c’est en 1798 qu’il a ouvert ses portes, étrangement baptisé, en ces temps postrévolutionnaires, le « Dauphin » par son propriétaire, un certaine Antoine-Nicolas Doyen. Si on en croit la légende, le futur restaurant gastronomique des Champs-Elysées était déjà fréquenté par des célébrités de l’époque, Barras, Roberspierre et Bonaparte en tête ! A la Belle époque, il est un des lieux où il faut se montrer, dans le décor antiquisant revu à la sauce empire (fronton décoré de rinceaux, colonnes corinthiennes engagées) de son célèbre Pavillon.
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Dans la salle de restaurant, le décor (classé) réussit le pari de marier opulence et bon goût : les panneaux peints de trophées et grotesques, les stucs et les brocarts de soie n’ont rien d’écoeurant, l’ensemble est aussi séduisant que le cuisine de ce mythique restaurant gastronomique.
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Le chef de Ledoyen, Christian Le Squer, apparemment nostalgique de sa Bretagne natale, rend irrémédiablement les clients amoureux des produits de la mer qu’il semble cuisiner comme personne : goujonnettes de sole au vin jaune, concentré de Belons, grosses langoustines bretonnes croustillantes et émulsion d’agrumes à l’huile d’olive (une des recettes favorites de Christian Le Squer). Le Blanc de turbot de ligne, pommes rattes truffées, les noix de ris de veau en brochette de citronnelle rissolée sont autant de réussites acclamées pour ce jeune chef breton.
Ne manquent que les embruns, le bruit des vagues qui se déchirent sur les reliefs accidentés d’une falaise bretonne . quoi, nous sommes vraiment sur les Champs-Elysées ?
Menu de 85€ à 198€, et environ 190€ à la carte
(Fermeture hebdomadaire les samedi et dimanche, lundi midi. Fermeture annuelle du 28 juillet au 27 août)
